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Religieuse'Mans

29 août 2013

Le pape reçoit le Roi de Jordanie

Le Pape reçoit le Roi de Jordanie :"En Syrie, dialogue et négociation, la seule option"



Le pape François a reçu ce jeudi matin en audience pour la première fois le roi de Jordanie, Abdallah II et son épouse Rania. La rencontre privée, très cordiale, à laquelle a participé la reine, a duré une vingtaine de minutes. Les souverains ont été accueillis par le Pape dans la Salle du Petit Trône, pour passer ensuite dans la Bibliothèque.

« Bienvenue Majesté », telles ont été les paroles d'accueil du Pape, en anglais. Le Roi Abdallah à son tour a salué le Saint-Père en déclarant, lui aussi en anglais, que « c’était un plaisir et un honneur de le rencontrer, et qu’il lui portait les salutations de sa famille et de tout le peuple jordanien ». « C’est un immense honneur que de vous rencontrer », déclarait à son tour la reine Rania. Le roi Abdallah a entamé alors la conversation en soulignant « l’immense respect qu’il a pour ce que fait le Pape et aussi l’Eglise catholique ».

Dialogue et négociation pour mettre fin au conflit en Syrie

Au cours de l’entretien cordial, plusieurs thèmes d’intérêt commun ont été abordés, surtout la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et particulièrement la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, et la question de Jérusalem. Une attention spéciale a été réservée à la situation tragique vécue par la Syrie. A ce propos, on a réaffirmé que la voix du dialogue et de la négociation entre toutes les composantes de la société syrienne, avec le soutien de la communauté internationale, représente la seule option pour mettre fin au conflit et aux violences qui chaque jour causent la perte de tant de vies humaines, surtout au sein de la population sans défense. »

Le communiqué du Vatican précise aussi que « l’on a exprimé une grande satisfaction pour l’engagement du Roi Abdallah dans le domaine du dialogue interreligieux et pour l’initiative de convoquer à Amman, au début du mois de septembre, une Conférence sur les défis que les chrétiens doivent affronter au Moyen-Orient, particulièrement en cette période de changements socio-politiques. » « Enfin, on a souligné la contribution positive que les communautés chrétiennes apportent aux sociétés de la région, dont elles sont parties intégrantes ».

La délégation accompagnant les souverains de Jordanie était composée de sept personnes qui n'ont pas assisté à la rencontre privée avec le Pape. Deux personnes de cette délégation et le Roi Abdallah ont ensuite rencontré le Cardinal secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, et Mgr Mamberti, secrétaire pour les relations avec les Etats.

Une visite avec pour toile de fond les crises syrienne et égyptienne

Cette visite s'inscrit dans le contexte extrêmement tendu des crises syrienne et égyptienne. La Jordanie, frontalière de la Syrie, connaît un important afflux de réfugiés syriens. Le Saint-Siège et le pape lui-même, ainsi que tous les patriarches de la région, prônent le retour au dialogue et souhaitent que l’on évite les solutions armées pour mettre fin au conflit.

Mercredi, lors d’une rencontre à Amman, le roi Abdallah II et le président palestinien Mahmoud Abbas ont appelé à une solution "globale" en Syrie, alors que plusieurs pays occidentaux semblent sur le point de lancer une action militaire contre Damas. Le ministre de l'Information jordanien Mohammed Momani a affirmé par ailleurs que son pays ne servirait pas de "rampe de lancement" pour une éventuelle intervention militaire en Syrie.

Mgr Maroun Lahham, vicaire du patriarche latin de Jérusalem pour la Jordanie, a lui aussi exprimé ses inquiétudes face à la possibilité d'une intervention militaire en Jordanie, et l'espoir que prévale la raison.

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29 août 2013

Thérèse de Lisieux

29 août 2013

Les Prêtres

29 août 2013

Message du Pape François

Du Vatican aujourd'hui :

"Très chers amis, prions pour la Paix au Moyen-Orient en union de prière avec notre Saint Père François. N'oublions jamais que la prière est plus puissante que les armes, tout spécialement si nous prions tous d'un seul cœur.

Seigneur, montre nous ta Miséricorde, Marie Reine de la Paix prie pour nous ! "

29 août 2013

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29 août 2013

Le pape appelle à faire cesser le bruit des armes en Syrie !

 



A l’issue de la prière dominicale de l'Angélus, François a lancé un vibrant appel afin que cesse cette "multiplication des massacres et atrocités", et a demandé à la "communauté internationale de trouver une solution". "Ce n'est pas l'affrontement qui offre des perspectives d'espérance pour résoudre les problèmes mais la capacité de se rencontrer et de dialoguer", a exhorté le Pape qui appelle donc à faire "cesser le bruit des armes" en Syrie.

"Je lance un appel à la communauté internationale pour qu'elle se montre plus sensible face à cette tragique situation et s'engage au maximum pour aider la chère Nation syrienne à trouver une solution à une guerre qui sème destruction et mort. Je continue de suivre avec souffrance et préoccupation la situation en Syrie, a poursuivi le pape, en dénonçant "l'accroissement de la violence dans une guerre entre frères" et la "multiplication de massacres et atrocités". "
Les terribles images de ces jours me poussent encore une fois à élever la voix pour que cesse le bruit des armes", a-t-il ajouté. Le souverain pontife a exprimé sa "proximité par la prière et sa solidarité à l'égard de toutes les victimes, de tous ceux qui souffrent en particulier les enfants en les invitant à tenir toujours vive l'espérance de la paix".

http://www.news.va/fr/news/le-pape-appelle-a-faire-cesser-le-bruit-des-armes

28 août 2013

Notre -Dame-du-Pré Le Mans - 1 -

PICT1321

Sa création - son histoire

"Le Pré", ancien espace marécageux où l'on faisait tout d'abord paître les troupeaux, devint ensuite un mieu de sépulture, La nécropole païenne s'étendait du quartier Beaulieu jusqu'au pont Gambetta.

A l'origine du Christianisme dans le Maine, les premières communautés Chrétiennes utilisèrent, pour ensevelir leurs morts, un emplacement protégé et réservé, de sorte que leurs corps ne fussent pas avec les tombes païennes. Cet emplacement se situait entre le pont Yssoir et le pont Gambetta sur la rive droite de la Sarthe .

Le corps de Saint Julien, évêque du Mans, fut ramené de Saint Marceau ( à 20 km du Mans ) ou il mourrut, pour être inhumé dans ce cimetière Chrétien. L' histoire rapporte que plusieurs miracles eurent lieu à l'occasion de cet évènement. Cela se passait entre le IV ème et le Vème siècle.Le culte de Saint Julien prenant naissance, des habitants élevèrent au dessus de "son cercueil", ce que nous appelons "un caveau", pour protéger la tombe du Saint évêque.

Les vestiges de ce petit édifice qui constituait donc une crypte, ont subsisté jusqu'à la révolution. En 1792, en raison d'un état de délabrement , cette crypte fût comblée. Les travaux du XIXème siècle nous ont restitué cette crypte.

A la fin du VI ème siècle, un momastère existait au pré, cinquante moines veillaient sur le tombeau et accueillaient les pélerins malades; on ne connait rien de ce premier monastère. L'édifice comprenait un sanctuaire pour le culte au-dessus d'une crypte avec déambulatoire servant d'écrin" au caveau de saint Julien.

La présence du corps de Saint Julien dura jusqu'au IX ème siècle, époque troublée à l'issue de laquelle Aldric mit à l'abri ( vers 850) dans sa Cathédrale de nombreuses reliques dont celles de Saint Julien.

On ne sait pas ce que devint le monastere après le transfert des reliques.

Ce fut au début du XI ème siècle que se produisit un grand mouvement de restauration des bâtiments religieux dans le Maine .

Une femme pieuse, nommée Lezine, du couvent fr Gourdaine, decida de s'installer avec ses moniales sur l'emplacement du tombeau de Saint Julien.

Cette abbaye bénédictine occupa rapidement un territoire très étendu; elle bénéficiait d'importants revenus et possédait seigneureries et fiefs.

Cette première abbesse, Lezine mit en chantier la nouvelle église abbatiale, dont les dimensions , 58 x 10 m, devaient en faire le troisième édifice de la ville. Les premiers travaux comprirent le coeur( légèrement incliné sur la droite , le déambulatoire avec ses trois chapelles absidiales, le croisillon sud et sa chapelle , la première travée de la nef.

Dès le début du Xii ème siècle, la seconde partie des travaux fut poursuivi avec la nef et la dernière travée du croisillon sud.

Cette abbaye de Saint Julien du Pré se développant , de nombreux bâtiments abbatiaux furent construits: cloître , boulangerie, bûcher, écurie, étable, cave, grange, cours, lavoirs, jardins, cimetière réservé aux moniales, etc. C'était donc un ensemble important qui semble avoir suscité des "ambitions" . Tout près, on édifia une église paroissiale.

A la fin du XIIème siècle, en 1199, le comte Arthur de Bretagne, petit fils d'Angleterre Henri IIn tout en rendant hommage au roy de France Philippe-Auguste, prend sous sa protection les moniales de Saint Julien du Pré. A cette époque également se développait, près des églises suburbaines, l'usage des "reclusoirs" réservés aux femmes, lesquelles étaient emmurées dans un bâtiment jouxtant l'église, afin de méditer et prier. Cette institution des recluses donna naissance aux béguines.

Au XIII ème siècle , en 1255, le SAint-Siège prend l'abbaye sous sa protection, puis ce fût Charles II d'Anjou en 1286.

Avec le XIV ème siècle, c'est la période e la guerre dite de cent ans . Les soldats du roi d'Angleterre allant vers l'Anjou , traversant le Maine et ne peuvent rien contre les fortifications du Mans; ils ruinent ce qui se trouve à l'extérieur.

En 1392, Charles VI, au cours d'un séjour au Mans , fait un pélerinage au Pré. Lorsque Le Mans tombe aux mains des anglais , de 1425 à 1448, l'abbaye connait encore de nouvelles heures sombres

Après tout ces malheurs apportés par la guerre de cent ans , il devint urgent de restaurer l'abbaye; cette tâche est confiée à l'abbesse Isabeau d'Hauteville à partir de 1455. Son souvenir nous est parvenu par un vitrail " rescapé" des évènements de 1944

Au XV ème siècle deux abbesses Jeanne de Brée et Louise Le Cornu poursuivent les travaux en voutant l'abbatiale en pierre afin de remplacer les lambris de bois . Les blasons de ces deux abbesses sont visibles sur des clefs de voutes .

Au XVI ème siècle, l'abbaye connut des conflits internes , puis fût saccagée par les huguenots en 1562.

Au XVIIème siècle, a partir de 1618, de grande réformes dans le fonctionnement de l'abbaye conduisent l'abbesse à modifier l'abbatiale. Un nouveau coeur est construit à l'emplacement de l'actuelle sacristie . Le pourtour du choeur est clos aux extrémités et un nouvel escalier, reservé aux moniales, donne accès au tombeau de Saint Julien. Pour completer, l'entrée du Choeur vers la nef est fermé par une grille. Les Manceaux continuent à venir au Pré pour vénérer le Saint évêque et peuvent acceder au tombeau par l'escalier qui existait à partir du choeur. Enfin les bas-côtés, fermés par une maçonnerie , forment en quelque sorte un nouveau cloitre.

 

Un temoignage de deux abbesses réformatrices du couventy existe grâce au tableau de G.Fleuriot, daté de 1624, récemment restauré et situé dans le transept nord, il est intitulé " La Vierge et l'enfant donnant le rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine de Sienne". On y voit en particulier l'abbesse Marguerite de Guespray entourée de ses moniales avec, à ses côtés , une religieuse particulièrement jeune, sa nièce Charlotte qui lui succeda en 1644. En bas du tableau et au milieu, les armes de l'abbesse sont surmontées d'une crosse.

Une nouvelle modification du choeur intervient; elle est ainsi décrite " La richesse du tabernacle, la magnificence de cet autel , la politesse de cette chaire et ses grilles où l'art semble s'être surpassée..." En outre dans le fond du choeur , un immense retable en tuffeau est édifié, nécessitant le percement des sept fenêtres hautes.

l'installation, au XVIIIème siècle, d'une tribune et d'un buffet d'Orgue clôtura les travaux de l'abbitiale.

Puis ce fût la suppression de l'abbaye avec la révolution.

L'inventaire de 1790 permet de savoir qu'il n'y avait plus que quinze religieuses. Certains pretres n'ayant pas prêté le serment constitutionnel, l'un d'eux l'Abbé Pierre Jacques BODEREAU , vicaire à Saint Julien du Pré, fût guillotiné place des halles, un vitrail lui est dédié , lui rend Hommage pour sa foi profonde face a l'horreur, la barbarie dont il est victime .

L'abbé Ledru est nomé curé en 1791. A la suppression du culte en 1792, l'église servit de salle de réunion pour les autorités. Les statues furent brisées, la moitié des verrières cassées, la tribune de l'orgue, les tombeaux et les autels détruits.

En 1792, l'argenterie et les ornements sont déposés au couvent de la Couture . Les religieuses quittent Saint Julien du Pré.

Le XIXème siècle fut celui de la restauration de l'abbatiale devenue en 1791 église paroissiale sous le vocable de Notre-Dame du Pré.


En 1833, l'état des lieux dressé par l'abbé Guillois , curé, est consternant:

- Le clocher ( campanile sur le transept sud ) est sur le point de s'écrouler,

- Les voutes de la nef menace ruine.

- Le pourtour du choeur est fermé d'un côté par un autel et , de l'autre, par un mur.

En 1844, le curé décide de faire des fouilles sous le choeur afin de rouvrir la crypte au culte, tout en se conformant aux prescriptions de l'inspecteur des Monuments Historiques, Prosper Mérimée. De l'amas de pierre et de terre, outre des squelettes, on dégage une statue ancienne d'évêque, peut-être celle de Saint Julien, laquelle est actuellement dans la crypte.  Les investigations sous la croisée du transept sont fructueuses : cercueils de pierre et en bois, objets divers... Si bien que l'administration ordonne l'arret des recherches! Le sol est refermé par un plancher provisoire.

L'abbé Guillois fit réaliser un maître-autel dont la consécration eut lieu en grande pompe en 1845.

En 1852, les autorités sont alertées , car  " la situation misérable du bâtiment de l'église, recommandable sous le rapport de l'art, menaceruine sur plusieurs points".

En 1856, l'architecte Darcy établit un projet car les travaux sont urgents: une pierre s'est détachée de la voute pendant un office. C'est a l'abbé Livet, nommé curé en 1857, que va revenir la lourde tâche de la restauration. Il va transformer l'ancienne église abbatiale et lui donner l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui.

La situation , de plus en plus délabrée depuis la révolution, était la suivante:

- une chapelle existait le long du bas côté sud, obstruant les fenêtres.

- Tous les autels, en bois, étaient vermoulus.

- les voutes croulaient par partie.

- Les murs lézardés étaient envahis par les lierres

- le sol était constitué de débris de briques et de pierres.

- la sacristie était dans un couloir le long du bas-côté nord.

- l'église était insérée dans un réseau de maisons particulières

La tâche était considérable. Aussi les formalités administratives furent elles assez lourdes. Les voutes furent refaites et certaines piles reprises. Un projet de clocher- porche fut présenté, car le campanile menaçait ruine. La croisée du transept sud ne pouvant accepter le poids d'un clocher, le projet " Darcy" relatif à un clocher porche fut accepté, car il avait l'avantage d'agrandir l'église devenue trop petite pour ce quartier. Il ne sera réalisé que plus tard.

L'ancienne sacristie est détruite, la nouvelle est installéedans le choeur conventuel du XVIIème siècle. On démolit aussi les vestiges de la tribune d'orgue et on reconstruit les deux absidioles qui avaient été arasées. D'une façon générale, toutes consolidations nécessaires furent réalisées.

Mais l'abbé Livet voulait aussi et surtout restituer la crypte au culte.N'ayant pas les subsides officiels, il chercha de l'argent pour atteindre son but. Il alla précher dans toutes les paroisses du département , lança des souscriptions, reçut de nombreuses offrandes de ses paroissiens aux revenus le plus souvent modestes, et mit en vente les derniers exemplaires de " l'explication du cathéchisme " rédigée par l'abbé Guillois.

En moins d'un an , et après avoir réhaussé le choeur d'un métre. Darcy achève la nouvelle crypte a trois nefs, son pavage conservant l"emplacement des murs de l'ancienne " basilica". L'escalier actuel fut créé, l'escalier primitif comblé, une partie formant désormais une niche surmontant l'autel.

L'inauguration solennelle eut lieu le 27 Janvier 1860


Les travaux " d'embellissement" se poursuivent. Après une forte polémique entre les érudits locaux, la démolition du retable en pierre fut votée.

D'autres travaux se poursuivent: réfection des chapelles de la Vierge et du Sacré-Coeur, dallage autour du choeur, vitraux, dégagement extérieur de l'église, construction du presbytère et d'une école.

Au cours de la Guerre de 1870, l'église héberge des soldats, l'abbé Livet sait y mettre " bon ordre". De cette époque date la réalisation , par M. Cottereau, des statues des quatre évangélistes actuellement dans le choeur. Après la guerre, on désire édifier la façade et son clocher-porche, mais le ministre des cultes refuse la subvention sollicitée. L'abbé Livet profite d'un passage du président Mac Mahon au Mans pour obtenir gain de cause, en démontrant que " La ville du Mans ayant beaucoup souffert de la guerre de 1870 , devait recevoir un recours de l'Etat ". Le clocher put donc s'élever de 1878 à 1885. Darcy inséra le portail primitif dans son oeuvre. Les cinq cloches proviennent de l'usine Bollée.

L'abbé Livet, curé " d'une volonté, d'un caractère fortement trempé, à arête vives, aux principes inflexibles " meurt le 20 juin 1895 . Il est inhumé dans la crypte près de l'emplacement du tombeau de Saint Julien.

Est également inhumé dans la crypte le chanoine Lecourt qui fût curé de la paroisse de 1934 à 1956 . Celui-ci fait réaliser:

- Le grattage des peintures du choeur, des chapelles et de la croisée du transept pour redonner à l'église tout son aspect roman.

- le remplacement du maître autel de 1846 par l'actuel, dessiné par Dom de Laborde, moine de Solesmes.

- la mise en place du nouveau chemin de croix dont le dessin esr dû à Max Ingrand.

 

En 1944, tous les vitraux furent détruits sauf un . Ceux actuellement en place ont été réalisés par Max Ingrand de 1948 à 1954.

 

 

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28 août 2013

Saint Augustin

Évêque d'Hippone, Docteur de l'Eglise (✝ 430)

Né à Tagaste (actuellement Souk-Ahras, Algérie) le 13 novembre 354 d'un père incroyant et d'une mère chrétienne, sainte Monique.
Brillant étudiant, jeunesse dissipée, un enfant, Adéodat. En 383, il vient à Rome, puis enseigne la rhétorique à Milan.
Converti, baptisé par saint Ambroise à Pâques 387, il retourne en Afrique.
Ordonné prêtre en 391, évêque d'Hippone (près de l'actuelle Bône, Algérie) en 396, un des plus grands théologiens chrétiens. Il meurt au moment des invasions barbares en Afrique, le 28 août 430.
Saint Augustin, église Saint-François de Sales à AnnecyVoir aussi:
- "Œuvres complètes de Saint Augustin" (site de l'abbaye de saint Benoît de Port-Valais).
- "Saint Augustin, un fils de l'Algérie" (site de l’Église catholique en Algérie)
= Catéchèse sur saint Augustin, Benoît XVI, ci-dessous: Portrait de saint Augustin - Saint Augustin nous encourage - Rencontre d'Augustin avec le Christ - Saint Augustin à travers ses œuvres
- Portrait de saint Augustin
Le 9 janvier 2008, le Saint-Père a tracé un portrait de saint Augustin, le célèbre évêque d'Hippone, qui fut "un homme de passion et de foi, à la grande intelligence et à l'inlassable attention pastorale". Indiquant qu'il reviendrait ultérieurement sur ses nombreuses œuvres, il a affirmé que "tous les chemins de la littérature chrétienne latine portent à Hippone... ville de l'Afrique romaine dont Augustin fut l'évêque de 395 à 430 et d'où partent de nombreux sentiers du christianisme suivant, mais aussi de toute la culture occidentale".
L'auteur des Confessions, cette "extraordinaire autobiographie spirituelle" qui porte "grande attention au mystère du soi, au mystère de Dieu caché en nous", naquit à Tagaste en 345. Sa mère Monique l'éduqua dans la foi qu'il abandonna ensuite tout en continuant de s'intéresser au Christ. Il étudia la rhétorique et la grammaire, qu'il enseigna ensuite à Carthage. Dans cette ville il lut l'Hortensius de Cicéron, qui réveilla en lui "l'amour du savoir", car malgré son abandon de la pratique ecclésiale il recherchait toujours la vérité. Mais l'Hortensius ne parlant pas du Christ, Augustin entreprit de lire les Écritures.
Sa rencontre avec la Bible fut une désillusion à cause de la médiocrité de sa traduction latine, "mais aussi parce qu'il n'y trouvait ni la hauteur philosophique ni la lumière qui éclaire la recherche de la vérité". Ne voulant plus vivre sans Dieu, Augustin cherchait "une religion répondant à son désir de vérité... et d'approche de Jésus". Cela le porta vers le manichéisme dont les pratiquants assuraient que leur "religion était totalement rationnelle". Le dualisme attira le futur évêque qui pensa alors avoir trouvé la synthèse entre "le rationnel, la recherche de la vérité et l'amour du Christ".
Mais la doctrine manichéenne fut incapable de résoudre les doutes du futur saint. Installé à Milan, Augustin prit l'habitude d'écouter les homélies de l'évêque Ambroise pour améliorer sa rhétorique. L'évêque de Milan exposait "une interprétation typologique de l'Ancien Testament, comme cheminement vers Jésus-Christ" et c'est ainsi qu'Augustin "trouva la clef pour lire la beauté et la profondeur philosophique de l'Ancien Testament, et qu'il comprit l'unité totale entre le mystère du Christ dans l'histoire et la synthèse entre philosophie, raison et foi dans le Logos, dans le Christ, Verbe éternel incarné".
Le 15 août 386 Augustin se convertit au christianisme "à la fin d'un long et difficile parcours intérieur". Il reçut le baptême le 24 avril suivant et fut ordonné prêtre en 391. Rentré en Afrique, il devint évêque quatre ans plus tard. Il fut, a souligné Benoît XVI, "un évêque exemplaire dans son travail pastoral..., attentif aux pauvres et à la formation de son clergé, fondateur de monastères". Et en peu de temps il devint "une des principales figures du christianisme de l'époque... L'évêque d'Hippone exerça une grande influence sur la conduite de l’Église en Afrique" et combattit avec vigueur des hérésies puissantes et malignes comme le manichéisme, le donatisme et le pélagisme.
Enfin, le Saint-Père a rappelé qu'Augustin se "confiait à Dieu chaque jour et cela jusqu'à la fin de sa vie". Peu avant de mourir il demanda qu'on lui écrive en grandes lettres les psaumes pénitentiels qu'il fit afficher près de son lit de malade afin de pouvoir les lire". Saint Augustin mourut le 28 août 430. AG/SAINT AUGUSTIN/...VIS 080109 (560)
- Saint Augustin nous encourage
Le 16 janvier 2008, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur saint Augustin, évoquant les dernières années de ce Docteur de l’Église qui, quatre ans avant de disparaître, désigna son successeur afin de se consacrer totalement à l'étude de l’Écriture.
"Ce furent des années de grande activité intellectuelle...au cours desquelles il intervint en faveur de la concorde entre les provinces africaines menacées par des tribus méridionales... Le plus grand titre de gloire, déclara Augustin, est de tuer la guerre par la parole, plutôt que de tuer les gens par le glaive, de gagner ou maintenir la paix par la paix et non par la guerre". Le Pape a également rappelé que le siège d'Hippone par les Vandales fut une grande souffrance pour saint Augustin.
"Malgré l'âge et la fatigue, il demeura sur la brèche, trouvant le réconfort du peuple et le sien dans la prière, dans la méditation des desseins mystérieux de la Providence... Si le monde vieillit, déclara le saint évêque, le Christ demeure jeune à jamais. C'est pourquoi il invitait ses contemporains à ne pas renoncer à rajeunir avec le Christ qui a dit: Ne crains pas, ta jeunesse reviendra comme revient celle de l'aigle. Voici la raison pour laquelle -a précisé le Saint-Père- le chrétien ne doit jamais se laisser abattre et toujours se mettre au service de qui est dans le besoin".
Rappelant que la demeure-monastère d'Augustin était ouverte à ses frères dans l'épiscopat qui le désiraient, Benoît XVI a souligné combien il profita de ces années de liberté pour intensifier sa prière. "Il avait coutume de dire que personne, évêque, prêtre ou simple fidèle, ne pouvait se préparer à la mort sans une sérieuse pénitence. Pleurant abondamment, il répétait les psaumes pénitentiels tant de fois récités avec son peuple".
Puis le Pape a signalé que le corps du célèbre évêque d'Hippone, mort le 28 août 430, fut transporté en Sardaigne à une date inconnue, avant d'être porté vers 725 à Pavie, où il est toujours conservé en la basilique St.Pierre "in Ciel d'oro". Mais Augustin survit dans ses écrits, où nous pouvons le retrouver bien vivant. Il demeure une lumière qui éclaire notre cheminement. "Lorsque je lis ses écrits -a confié le Saint-Père- je n'ai jamais l'impression qu'ils sont ceux d'un homme mort il y a seize siècles. J'y trouve un homme contemporain, un ami qui me parle, qui nous parle, avec une foi fraîche parfaitement actuelle".
"On trouve dans l’œuvre de saint Augustin l'actualité de la foi qui vient du Christ, du Verbe éternel incarné, fils de Dieu et fils d'homme comme nous. Il est évident que sa foi n'est pas d'hier, bien qu'exprimée dans un lointain passé. Elle montre que le Christ est vraiment hier, aujourd'hui et à jamais la voie, la vérité et la vie. Augustin -a conclu Benoît XVI- nous encourage à nous en remettre à ce Christ perpétuellement vivant et à trouver ainsi le chemin de la vie". AG/SAINT AUGUSTIN/...VIS 080116 (510)
- Rencontre d'Augustin avec le Christ
Le 30 janvier 2008, Benoît XVI a repris sa catéchèse sur saint Augustin, sa vie et son œuvre, rappelant que Jean-Paul II lui avait consacré la Lettre apostolique Augustinum Hipponensem en 1986, pour le 16ème centenaire de sa conversion. Son prédécesseur entendait ainsi rendre grâce à Dieu pour le don que cette conversion fut pour l’Église comme pour le monde.
Précisant que sa quatrième et dernière catéchèse sur ce grand Docteur de l’Église traiterait spécifiquement de la conversion, qui fut l'évènement capital de sa vie et l'est encore pour nous, le Saint-Père a abordé le rapport entre foi et raison, "le sujet déterminant de la vie de saint Augustin... Tout son itinéraire spirituel et intellectuel constitue un modèle toujours actuel pour traiter du rapport entre foi et raison, et pas seulement -a-t-il précisé- pour les croyants. Il l'est pour tout homme en recherche de la vérité, question centrale en matière d'équilibre et de destin personnel. On ne peut dissocier ces deux dimensions, qu'il faut au contraire envisager ensemble".
Puis le Pape a cité deux formules augustiniennes exprimant "la synthèse cohérente de la foi et de la raison: Croire pour comprendre, car croire ouvre le chemin vers les portes de la vérité; et Comprendre pour croire, qui permet rechercher la vérité afin de rencontrer Dieu, afin de croire... L'harmonie entre foi et raison -a poursuivi Benoît XVI- signifie d'abord que Dieu n'est pas inaccessible, qu'il est proche de chaque être humain, à son cœur comme à sa raison. A condition de nous mettre en marche".
"La présence de Dieu en l'homme, qui est à la fois profonde et mystérieuse, peut être reconnue et découverte au plus profond de soi". Ainsi que l'a souligné Augustin, s'adressant à Dieu au début de ses Confessions, une autobiographie spirituelle et une louange: Tu nous a faits en fonction de toi et notre cœur est inquiet tant qu'il ne reposera pas en toi! ... L'homme est une grande énigme et un profond abysse, que seul le Christ éclaire et sauve. Ceci est capital: Qui est éloigné de Dieu est loin de soi même. Et ne peut se retrouver qu'en retrouvant Dieu, qu'en retrouvant sa véritable identité".
Le Saint-Père a alors dit que dans sa Cité de Dieu, Augustin rappelle que l'homme est par nature un être social, et anti-social par vice. Il ne peut être sauvé que par le Christ, unique médiateur entre Dieu et l'humanité, "chemin universel de liberté et de salut, ainsi que le rappela Jean-Paul II dans le document cité précédemment. "Comme médiateur unique en vue du salut, Jésus-Christ est le chef de l’Église à laquelle il est uni mystiquement".
Citant à nouveau la lettre Augustinum Hipponensem, Benoît XVI a indiqué que son prédécesseur a désiré demander au saint "ce qu'il avait à dire aux hommes de ce temps, et répondre avec les mots mêmes de la lettre dictée par Augustin peu avant de mourir: Je crois qu'il faut ramener les hommes à l'espérance de trouver la vérité, cette vérité qui est le Christ même, véritablement Dieu... Saint Augustin -a conclu le Saint-Père- a rencontré Dieu, dont il reconnut la présence au long de son existence, de telle manière que cette véritable rencontre personnelle changea sa vie, comme elle change celle des femmes et des hommes qui ont la grâce de faire sa rencontre de siècle en siècle. Demandons au Seigneur de nous donner cette grâce pour trouver ainsi sa paix".
AG/AUGUSTIN/...VIS 080130 (580)
- Saint Augustin à travers ses œuvres
Le 20 février 2008, Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse sur saint Augustin. Le Pape a salué les pèlerins réunis dans la basilique Saint-Pierre puis s’est rendu à la Salle Paul VI où se trouvaient les autres personnes assistant à l’audience.
Le Saint-Père a rappelé que "saint Augustin fut un grand témoin du Christ, cher à mes prédécesseurs -a-t-il dit- et que j’ai moi-même beaucoup étudié et médité. C’est le Père de l’Église qui a laissé le plus grand nombre d’œuvres... dont certaines sont d’une importance capitale et pas seulement pour l’histoire du christianisme".
Benoît XVI a cité en premier lieu les "Confessions" où "nous pouvons suivre pas à pas le chemin intérieur de cet homme extraordinaire et passionné de Dieu". Il a ensuite cité les "Rétractations" "moins connues mais tout aussi originales et très importantes... dans lesquelles Augustin, alors plus âgé, accomplit une œuvre de révision de toute son œuvre écrite, laissant ainsi un document littéraire singulier et très précieux mais aussi un enseignement de sincérité et d’humilité intellectuelle".
Le Pape a ensuite ajouté que son œuvre "De la Cité de Dieu", avait été écrite entre 413 et 416 pour répondre aux accusations des païens qui accusaient le christianisme d’être la cause de la chute de Rome en 410, puisque le Dieu chrétien et les apôtres n’avaient pu protéger la ville, alors qu’avec les divinités païennes, Rome était "caput mundi" et que personne ne pouvait penser qu’elle puisse tomber entre les mains des ennemis. Beaucoup pensaient -a expliqué le Pape- que Rome "n’était pas sûre avec le Dieu des chrétiens" et que "le Dieu des chrétiens ne protégeait pas et que l’on ne pouvait donc pas se fier à lui". A cette objection "qui touchait profondément le cœur des chrétiens, Augustin répond avec l’œuvre grandiose "De la Cité de Dieu" en éclaircissant ce que nous pouvons attendre et ce que nous ne pouvons pas attendre de Dieu, ce qu’est la relation entre la sphère politique et la sphère de la foi de l’Église. Toutefois aujourd’hui -a-t-il poursuivi- ce livre est une source pour définir la vraie laïcité et la tâche de l’Église, la grande espérance et la vérité que nous donne la foi".
Dans ce texte, Augustin présente l’histoire de l’humanité gouvernée par la divine providence mais actuellement divisée entre deux amours qui, par leur différence, sont à l’origine de deux cités : la cité terrestre née de l’amour de soi et de l’indifférence à Dieu, et la cité céleste née de l’amour de Dieu et de l’indifférence à soi-même".
"De la Trinité" -a poursuivi le Saint-Père- traite du noyau principal de la foi chrétienne", alors que "De la Doctrine chrétienne" est une vraie introduction culturelle à l’interprétation de la Bible et donc au christianisme même, qui a eu une importance décisive dans la formation de la culture occidentale".
Le Pape a ensuite rappelé que "le saint était conscient de sa stature intellectuelle... mais il a toujours mis en avant les œuvres savantes de théologie, la diffusion du message chrétien aux personnes simples. Cette préoccupation se remarque dans "De catechizandis rudibus" dédié aux problèmes de l’instruction de nombreux chrétiens illettrés, et le "Psalmus contra partem Donati" d’argument doctrinal mais écrit d’une façon facilement compréhensible".
Benoît XVI a expliqué que "les donatistes à qui s’adressait ce livre, soutenaient que la véritable Église était l’Eglise africaine et a rappelé que saint Augustin avait combattu toute sa vie contre ce schisme en soutenant que dans l’unité seule cette africanité était possible. Ainsi le "Psalmus contra partem Donati" bien que texte d’argument doctrinal a un langage abordable pour que tous comprennent que seulement dans l’unité de l’Eglise a lieu notre relation avec Dieu, avec tous; ainsi la paix grandit dans le monde.
"Dans "Enarrationes in Psalmos" -a poursuivi Benoît XVI- on trouve de nombreuses homélies "écrites par les tachygraphes pendant les prédications du saint qui devenaient, par la réputation de leur auteur, des textes très recherchés et servaient de modèles s’adaptant à de nouvelles situations".
"Aujourd’hui encore -a conclu le Saint-Père- saint Augustin vit à travers ses œuvres et est présent en nous. Nous voyons ainsi la vitalité permanente de la foi pour laquelle il a donné toute sa vie". AG/SAINT AUGUSTIN/...VIS 080220 (700)
28 août: Mémoire (En Afrique du Nord : Solennité) de saint Augustin, évêque et docteur éminent de l’Église. Après une jeunesse agitée dans ses idées religieuses et dans ses mœurs, il se convertit à la foi catholique, fut baptisé par saint Ambroise à Milan, et, de retour en Afrique, mena avec quelques amis, une vie d’ascèse vouée à Dieu et à l’étude des Écritures. Élu bientôt évêque d’Hippone, il se fit, pendant trente-quatre ans, jusqu’à sa mort en 430, le modèle de son troupeau, en l’instruisant par ses sermons et ses écrits abondants, dans lesquels il lutta avec énergie contre les erreurs de son temps ou mit en lumière, avec beaucoup de science, la vraie foi.


25 août 2013

Marche des Famille

21 août 2013

21 aout - Saint Pie X

21 Août - Saint Pie X

 



Pie X (en latin Pius X, en italien Pio X), né Giuseppe Melchiorre Sarto à Riese en Vénétie (alors en Autriche-Hongrie, maintenant Riese Pie X, dans la province de Trévise, en Italie) le 2 juin 1835, mort le 20 août 1914 à Rome, pape du 4 août 1903 à sa mort. Il a été béatifié le 3 juin 1951, puis canonisé le 29 mai 1954 : il est donc saint Pie X pour les catholiques.
Sa fête liturgique est alors fixée au 3 septembre, puis au 21 août, dans le nouveau calendrier.


Itinéraire pastoral

Né dans une famille de condition modeste — son père Giovanni Battista Sarto (1792-1852) est facteur rural et appariteur de Riese[réf. souhaitée] et sa mère Margherita Sanson (1813-1894), couturière —, il reçoit la tonsure en 1850 et entre au séminaire de Padouea où ses supérieurs le chargent de diriger le chant des séminaristes. En bénéficiant de son talent musical, il est nommé maître de chapelle et y organise une schola. Il est ordonné prêtre en 1858.
Il devient vicaire de la paroisse de Tombolo à laquelle il crée une petite école du chant grégorien de sorte que tous les fidèles puissent prendre part au chant de la messe. Puis il est nommé archiprêtre de Salzano en 1867, ensuite chanoine de la cathédrale de Trévise en 18751. Parallèlement, il devient directeur spirituel du séminaire du diocèse.
En 1882, lors de la conférence européenne d'Arezzo pour la musique sacrée, en tant que chancelier de l'évêché et directeur spirituel du grand séminaire, il soutient les moines de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes en faveur de la restauration du chant grégorien, alors que le pape Léon XIII défend toujours le chant néo-médicéen, issu de celui qui a été publié à Rome de 1614 à 1615.
En 1884, il est consacré évêque de Mantoue.
Il effectue deux visites pastorales et organisa un synode diocésain, avant de devenir Patriarche de Venise en 1893 et de recevoir la barrette de cardinal-prêtre (pour la paroisse de San Bernardo alle Terme) lors d'un consistoire secret en juin 1893. Le gouvernement italien refuse d'abord son exequatur, sous prétexte que sa nomination a été le fait du gouvernement austro-hongrois. Sarto doit attendre 18 mois avant de recevoir son nouveau diocèse.
Il publie à Venise le 1er mai 1895, la Lettre pastorale sur le chant d'Église, en présentant des principes généraux pour l'organisation et la réalisation de la prière commune, chantée et liturgique.

Élection
À la mort de Léon XIII, son successeur considéré le plus probable est son secrétaire d'État le cardinal Mariano Rampolla del Tindaro, qui totalise 29 voix lors du premier scrutin mais l’Autriche-Hongrie use de son droit d'exclusive à l'encontre dudit cardinal.
Le cardinal Sarto est élu le 4 août par 50 voix contre 10 à Rampolla, et prend le nom de Pie X, en souvenir des papes du XIXe siècle qui « [avaient] courageusement lutté contre les sectes et les erreurs pullulantes ». Il est couronné le 9 août. Un de ses premiers actes est d'interdire l'exclusive, pratique qui avait empêché Rampolla d'être élu.

Pontificat

Le nouveau pape avait pour particularité de n'avoir aucune expérience diplomatique, ni véritable formation universitaire. Il compensa toutefois ces handicaps en s'entourant de gens compétents, comme le cardinal Rafael Merry del Val, âgé de 38 ans, polyglotte et directeur de l'Académie des nobles ecclésiastiques, dont Pie X fait son secrétaire d'État.
Pie X, issu d'un milieu populaire, tenta de rester accessible et fit aménager un appartement particulier dans le palais des papes, pour préserver sa vie privée marquée par la personnalité de ses sœurs.


Conservateur et réformateur

Le nouveau pape s'écarte de la conception conciliatrice de son prédécesseur, et affiche tout de suite une politique conservatrice. En matière administrative, il se montre pourtant réformateur : il confie à Mgr Gasparri une refonte du droit canonique, qui aboutit en 1917 à la promulgation d'un Code de droit canonique.
Il publie le Catéchisme de la Doctrine chrétienne (qui est appelé aujourd'hui Catéchisme de saint Pie X), ainsi que les Premiers éléments de la Doctrine chrétienne (ou Petit catéchisme de S. Pie X). Ce Catéchisme a fait l'objet d'un éloge pontifical public de Benoît XVI lors de l'Audience générale du 18 août 2010 :
« Depuis les années où il était curé, il avait rédigé lui-même un catéchisme et au cours de son épiscopat à Mantoue, il avait travaillé afin que l'on parvienne à un catéchisme unique, sinon universel, tout au moins italien. En authentique pasteur, il avait compris que la situation de l'époque, notamment en raison du phénomène de l'émigration, rendait nécessaire un catéchisme auquel chaque fidèle puisse se référer indépendamment du lieu et des circonstances de vie. En tant que souverain pontife, il prépara un texte de doctrine chrétienne pour le diocèse de Rome, qui fut diffusé par la suite dans toute l'Italie et dans le monde. Ce catéchisme, appelé « de Pie x », a été pour de nombreuses personnes un guide sûr pour apprendre les vérités de la foi en raison de son langage simple, clair et précis et de sa présentation concrète. » (Benoît XVI - 18 août 2010)
Sur le plan financier, il réunit les revenus du Denier de Saint-Pierre et ceux du patrimoine du Vatican puis fait acheter de nouveaux bâtiments. Il réforme l'organisation de la Curie romaine par la constitution Sapienti consilio du 29 juin 1908, supprimant des dicastères devenus inutiles et en concentrant les prérogatives des différents organes.
Avec le décret « Quam Singulari » du 8 août 1910, Pie X demande que les enfants fassent leur première communion dès l'âge de 7 ans, ce qui aboutit en pratique à une inversion de l'ordre traditionnel des sacrements, en plaçant la communion avant la confirmation. Rite de passage important du début de l'adolescence, l'ancienne première communion qui se célébrait vers douze ans est alors maintenue en France en se transformant en cérémonie de profession de foi ou « communion solennelle ».

Anti-modernisme

Le modernisme est à l'époque une tendance théologique considérée par les courant sintransigeants, dominant les autorités catholiques d'alors, comme déviante et menant à l'hérésie. S'appuyant sur une nouvelle lecture de la Bible, les modernistes acceptent l'idée d'une évolution dynamique de la doctrine de l'Église par opposition à un ensemble de dogmes fixes.
Dans la constitution apostolique Lamentabili sane exitu (1907), Pie X condamne formellement 65 propositions dites « modernistes », rappelées dans l'encyclique Pascendi. Celle-ci rejette notamment les thèses de Loisy.
Le résumé de la position anti-moderniste est donné dans le motu proprio Sacrorum antistitum de 1910, encore appelé serment anti-moderniste que chaque prêtre est tenu de prononcer jusqu'à sa suppression en 1967 et en 1914 sont publiées 24 thèses soutenant le thomisme. Quarante ecclésiastiques refusent de prêter serment.
Parallèlement, Pie X encourage personnellement la constitution du réseau dit La Sapinière créé par Mgr Umberto Benigni et destiné à lutter contre les catholiques soupçonnés de modernisme, dans une organisation que l'historien Yves-Marie Hilaire décrit comme un système de « combisme ecclésiastique »

La « question française »

Il fait face à la loi française de séparation de l'Église et de l'État, votée par le parlement le décembre 1905, et qui s'inscrit dans le prolongement de la politique anticléricale menée par le précédent gouvernement d'Émile Combes, qui a ordonné la dissolution des congrégations religieuses et l'expulsion des religieux réguliers : enseignants, personnel des hospices, etc. (pendant de longues années, les religieux congréganistes désireux d'enseigner devront porter la soutane du clergé séculier).
Invité par le châtelain de Marqueyssac (Dordogne), le futur pape séjourna dans cette propriété périgourdine posée sur une falaise qui surplombe la vallée de la Dordogne. On y voit encore un siège en pierre où il aimait méditer.
Pie X se montre moins conciliant et plus dogmatique que son prédécesseur, Léon XIII.
Bien que la majorité des évêques français conseille de se plier à la loi, Pie X interdit toute collaboration par l'encyclique Vehementer nos (11 février 1906), l'allocution consistoriale Gravissimum (21 février), et l'encyclique Gravissimo Officii Munere (10 août), que Mgr Louis Duchesne baptise malicieusement « Digitus in oculo » (« doigt dans l'œil »). Le pape affirme alors que la « loi [...], en brisant violemment les liens séculaires par lesquels [la] nation [française] était unie au siège apostolique, crée à l'Église catholique, en France, une situation indigne d'elle et lamentable à jamais »5.
Cette opposition du pape à la loi française a pour conséquence de compromettre la création des associations cultuelles, prévues par la loi, et de faire transférer les biens immobiliers de l'Église au profit de l'État. Ce n'est qu'en 1923 que la situation est débloquée par la création des associations diocésaines.
En 1911, le concordat portugais prend pareillement fin.
Dernières années

Dans l'encyclique Lacrimabili Statu du 7 juin 1912, Pie X s'élève contre le sort réservé aux Indiensd'Amérique du Sud et appelle les archevêques et évêques à agir en leur faveur, dénonçant les massacres, l'esclavage et les autres traitements indignes auxquels étaient soumises les populations indigènes, y compris par des catholiques, comme l'avait déjà dénoncé son prédécesseur Benoît XIV en 1741 mais sans grand effet.
Si Pie X se montre bouleversé lors qu'éclate la Première Guerre mondiale, la question se pose de savoir s'il a tenté de la prévenir ainsi que celle du rôle de son entourage. Même si, selon une anecdote encore acceptée par Y.-M. Hilaire mais mise en doute par plusieurs historiens, y compris des catholiques, le pape refuse sa bénédiction aux armées Austro-hongroises, disant « Je ne bénis que la paix », Rafael Merry del Val, toujours secrétaire d'État, ne tente rien, dans le même temps, pour décourager l'Autriche-Hongrie d'entrer en guerre contre la Serbie. En tout état de cause, l'influence papale reste faible face à la montée des nationalismes et l'attitude du Saint-Siège fut au moins incohérente.
Pie X est affecté par une bronchite et, tourmenté par les hostilités qu'il semble avoir pressenties et qui enflamment l'Europe, meurt le 20 août 1914, causant une grande émotion chez les fidèles, auprès desquels il était populaire.

La canonisation

Après sa mort, la dévotion envers Pie X ne cesse pas. Sa cause est ouverte le 24 février 1923 et on érige à Saint-Pierre de Rome un monument en sa mémoire pour le vingtième anniversaire de son accession au pontificat. Devant l'afflux des pèlerins venus prier sur sa tombe dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, on fait sceller une croix de métal sur le sol de la basilique, afin que les pèlerins puissent s'agenouiller juste au-dessus de son tombeau. Des messes y sont dites jusqu'à l'avant-guerre.
Le 19 août 1939, Pie XII prononce un discours à sa mémoire et le 12 février 1943, en pleine guerre,« l'héroïcité de ses vertus » est proclamée. Peu après il est déclaré « serviteur de Dieu ».
C'est alors que la Sacrée Congrégation des Rites ouvre le procès de béatification examinant en particulier deux miracles. En premier lieu, celui intervenu auprès de Marie-Françoise Deperras, religieuse qui, d'après les Acta Apostolicae Sedis, était atteinte d'un cancer des os dont elle aurait été guérie en décembre 192812 et en second lieu celui d'une Sœur Benedetta de Maria, de Boves (Italie), qui aurait été guérie d'un cancer de l'abdomen en 193813.
Ces deux miracles sont officiellement approuvés par Pie XII, le 11 février 1951 et aboutissent à la lettre de béatification de Pie X le 4 mars suivant. La cérémonie en elle-même a lieu le 3 juin 1951 en la basilique Saint-Pierre en présence de 23 cardinaux, de centaines d'archevêques et d'évêques et d'une foule de 100 000 pèlerins. Pie XII parle alors de Pie X comme du « pape de l'Eucharistie », en référence à l'accès de la communion aux jeunes enfants facilité par le nouveau bienheureux.
Le 17 février 1952 son corps est transféré de la crypte à son emplacement actuel sous l'autel de la chapelle de la Présentation, à l'intérieur de la basilique, dans un sarcophage de bronze ajouré par un vitrage.
Le 29 mai 1954, deux miracles sont reconnus par l'Église catholique, en premier lieu celui qui aurait permis la guérison d'un avocat italien - Francesco Belsami - d'un abcès pulmonaire, et l'autre celui qui aurait permis la guérison d'une religieuse - Sœur Maria-Ludovica Scorcia - affectée d'un virus du système nerveux. La messe de canonisation célébrée par Pie XII est suivie par une foule de 800 000 fidèles.
Pie X est le premier pape depuis le XVIe siècle à être canonisé, le dernier ayant été le saint pape Pie V.
En plus d’être considéré comme le pape de l'Eucharistie, Pie X est celui qui a autorisé la communion eucharistique de façon quotidienne.

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